AAC 2è journée d’études CIEL – Bordeaux – 8/11/2019

Site de l’événement scientifique : https://projetciel.hypotheses.org/201

Les communications sont à envoyer le 20 juillet au plus tard  à l’adresse suivante : projetciel@netcourrier.com

Repenser l’acquisition des compétences informationnelles en direction des « digital na(t)ives » : définitions, innovation pédagogique, écologie de l’attention et accès à l’environnement numérique

Les évolutions liées au développement du numérique (Doueihi, 2008 ; Rieffel, 2014) ont profondément bouleversé l’enseignement supérieur et ses modes de communication. L’université relève aujourd’hui de nouveaux défis, qu’il s’agisse de ses modalités d’apprentissage (Calliez, 2017 ; Devauchelle, 2012 ; Serres, 2012), d’enseignement ( (Davidenkoff, 2014 ; Collin et al., 2018) ou encore de l’accès aux ressources informationnelles (Pédauque, 2003 ; Liquète, 2014). En effet, au travers de ses missions d’enseignement et de recherche, elle figure parmi les institutions contraintes à l’innovation (Jacquinot, Fichez, 2008) tant sur le plan organisationnel que technologique (Akrich et al., 2006) et pédagogique (Tricot, 2017). Plusieurs décisions politiques, notamment la loi du 22 juillet 2013, encouragent les universités à mieux accompagner leurs étudiants dans la préparation de leur insertion professionnelle. Ces décisions tendent également à donner une place prédominante à l’apprentissage des connaissances et des méthodologies de recherche supplémentaires en matière de savoir-être et de savoir-faire (Dulaurans et al., 2016). Néanmoins, l’un des obstacles à cette réussite se traduit par le décrochage universitaire et la difficulté des primo-arrivants à acquérir les compétences propres au « métier d’étudiant » (Coulon, 1997 ; Cordier, 2018), à l’instar de la capacité à faire face à la profusion d’information, à la multiplicité des sources ou encore à la diversité des canaux actuels.

Ainsi, si notre population de référence, les étudiants, est aujourd’hui couramment désignée par les expressions « digital natives » (Stenger, 2015), « génération Y » (Rollot, 2012 ; Levain, 2012) ou encore « Petite poucette » (Serres, 2012), il apparaît que rassembler ainsi cette classe d’âge sous un vocable unique (qui fait florès dans la littérature médiatique) demande à être discuté (Thomas, 2011). Ainsi que le constatent Sylvie Octobre (Octobre, 2014) ou Anne Cordier (Cordier, 2015) dans leurs enquêtes respectives, les adolescents et jeunes adultes d’aujourd’hui constituent une population disparate au sein de laquelle existent de profonds clivages, en termes d’usages et de connaissances relatives à leur environnement, tant informationnel que numérique. Ces travaux soulignent également que les 15-25 ans, s’ils ne sont pas dénués de compétences certaines sur le plan numérique, expriment également de profonds besoins en matière de recherche, d’analyse et de traitement de l’information (Aillerie, 2012 ; Durpaire et al., 2009 ; Le Crosnier, 2013). Ceci est notamment mis en lien avec le sentiment d’infobésité que génèrent la recherche et la gestion d’informations, souvent considérées comme particulièrement difficiles, voire anxiogènes, par une partie des étudiants dans le cadre de leur travail universitaire (Lietart, 2015).

Lors de ces journées d’étude, nous souhaitons approfondir les questionnements au cœur du projet CIEL (Compétences Informationnelles des Etudiant.e.s en Licence) en  invitant les collègues travaillant sur ces thématiques à partager leurs réflexions autour des axes suivants.

Pour finir, soulignons que cet appel à contribution se veut ouvert à des travaux empiriques, des retours d’expériences professionnelles, comme à des réflexions plus théoriques et peut susciter des communications à la marge des axes susmentionnés ou mobilisant des perspectives en SHS susceptibles d’éclairer les différentes questions ayant trait au Compétences Informationnelles des Etudiants en Licence.

 

Axe 1 : Précisions terminologiques autour des compétences informationnelles

Axe 2 : L’information dans l’environnement numérique

Axe 3 : Innovation pédagogique, universitaire et organisationnelle

Axe 4 : digital na(t)ives et écologie de l’attention