Samedi de l’AECSE /LPPR

SAMEDI DE l’AECSE

3 octobre 2020 (9h30-12h30)

Modalité hybride (présentiel et webinaire)

Université Paris Nanterre

Bâtiment Zazzo, anciennement C, 1er étage, Salle C102a

 (Venez avec votre masque, il n’en sera pas distribué)

Coordonnées de la réunion par Zoom

https://u-picardie-fr.zoom.us/j/87880350244?pwd=YUZlaHpHU0E0dVl2WndBak5Wb1Jvdz09

ID de réunion : 878 8035 0244

Code secret : 268326

Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche

Comprendre ce qui attend les chercheur.e.s et la recherche en sciences de l’éducation et de la formation

 

Les conditions d’exercice dans l’enseignement supérieur français ont beaucoup évolué depuis plusieurs années au fil des réformes, LRU (La loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités en 2007) et Loi ORE (relative à l’Orientation et à la Réussite des Étudiants en 2018). Les sciences de l’éducation ont parfois connu des évolutions plus spécifiques, telles que la fin des licences suspendues au bénéfice des licences en 3 ans. Ces derniers mois, la recherche publique française a été marquée par la publication des rapports préparatoires au projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR). Ils ont suscité de nombreuses réactions dans la communauté des sciences humaines et sociales, traduisant une certaine unanimité dans l’opposition à celle-ci. Après une procédure accélérée engagée le 22 juillet 2020, la LPPR amendée est sur le point d’être votée (au moment de la rédaction de cet argumentaire).

Association professionnelle, l’AECSE avec 37 autres sociétés savantes ont réalisé une analyse du projet de loi assortie de pistes d’amendements, actuellement proposées aux parlementaires.

Cette loi est susceptible de modifier profondément l’exercice de notre métier, tant de nos conditions de travail, déjà difficiles, que dans les modes de financement de nos recherches.

C’est pourquoi l’AECSE souhaite instruire cette question de la LPPR et de ses conséquences, au sein de la communauté de la 70ème section.

Dans cette matinée, il sera tout d’abord proposé un bref rappel des politiques publiques menées depuis ces 30 dernières années concernant l’enseignement supérieur et la recherche. Ceci permettra de situer la LPPR dans cette évolution et d’en présenter les points saillants. Comment cette loi est-elle susceptible d’impacter l’enseignement supérieur et la recherche en éducation, à court et à plus long terme ?

Intervenant.e.s :

Christine Musselin, directrice de recherche CNRS, Centre de Sociologie des Organisations, Sciences Po-CNRS, Paris, a publié notamment :

Propositions d’une chercheuse pour l’Université, Paris, Presses de Sciences Po

– Aust, J., Mazoyer, H. et Musselin, C. (2018) : « Se mettre à l’IDEX ou être mis à l’index», Gouvernement et action publique, 4(4), 9-37.

– Musselin, C. (2018) : « New forms of competition in higher education » Socio-Economic Review, 16 (3), 657–683. 

– Musselin, C.  (2017), La Grande course des universités, Paris, Presses de Sciences Po.

– Chatelain-Ponroy S., Mignot-Gérard S., Musselin, C. & Sponem S. (2017): Is Commitment to Performance-based Management Compatible with Commitment to University Values in French Universities, Organization Studies39 (10),1357–1376.

Pour plus d’informations : http://www.cso.edu/cv_equipe.asp?per_id=7

Hugo Harari-Kermadec, maître de conférences HDR au département d’économie et de gestion à l’ENS Paris-Saclay, Chercheur à l’IDHES (UMR 8533, ENS Paris-Saclay et CNRS), Chercheur associé au CEPN (UMR 7234, Université Paris 13 et CNRS), membre du collectif ACIDES, a publié dernièrement :

–       « Université : la fin d’un système ? » Revue française de pédagogie, avec M. Sargeac et C. Noûs, 2020.

–       « Le passage à l’université : brassage ou ségrégation sociale ? Mesure de la polarisation du système universitaire français (2007-2015) », Economie et statistiques, avec R. Avouac, 2020.

–       « Quand la compétition entre les formations affecte les critères de recrutement : le cas des masters dans les universités franciliennes », Année sociologique, avec S. Chauvel et M. Blanchard, 2020.

–       « Dualité de conventions de valeur et marchandisation de l’université. », Revue Française de socio-économie, avec R. Porcherot, 2020.

–       « The Direct Subordination of Universities to the Accumulation of Capital », Capital and Class, avec C. Rikap, 2019.

–       Le classement de Shanghai. L’Université marchandisée, Ed. Le bord de l’eau, Paris, 2019.