Appel à article pour la revue classée l’Année de la recherche en sciences de l’éducation (Arse), Année 2025

« L’École de la République : de la nécessaire participation à la formation des citoyennes et des citoyens à l’enjeu de former les enseignants à cette tâche majeure. »

La forme « République » suppose des citoyennes et des citoyens — les éléments qu’elles et qu’ils constituent sont impensables sans cette forme d’organisation et lui sont en même temps indispensables[1].

Or, de nos jours, en France, où, quand, comment, forme-t-on citoyennes et citoyens ? Ce qui semblait évident avec l’École de la IIIe République semble bien s’être dilué, estompé, voire oublié. S’il n’est pas question de promouvoir une sorte de monopole, pour l’École, de la formation des citoyennes et des citoyens, il serait impensable, vu le temps passé par les enfants et les adolescents dans cette institution de la République, de ne pas inscrire cette tâche dans ses missions.

L’une des conditions de cette exigence, sinon la première, c’est bien sûr de former les enseignants à cette tâche. Et là, se posent à nouveau les questions : où, quand, comment ?

 

Le dossier 1 pourra donc traiter cette double perspective : l’indispensable « volet » formation des citoyennes et citoyens par l’École, et la formation des enseignants à cette tâche.

 

Une rubrique voit le jour en tant que dossier 2 :

Ce sera une rubrique ‘pédagogies sur le terrain’ ou ‘pédagogies en action’, ou encore ‘praxis éducatives sur le terrain’ (le titre reste ouvert pour l’instant).

Le qualificatif ‘éducatif’ plutôt que ‘pédagogique’ permet d’élargir le champ aux groupes de réflexion professionnelle ou groupes de parole ou encore d’analyse de pratique (ou d’autres dénominations) dans le champ de l’éducation et de la formation.

 

Merci pour vos propositions de participation à adresser à :

Jean-Claude Sallaberry <jcsallab@orange.fr>

 

Références

Barel Y., La ville médiévale — système social, système urbain, Grenoble, PUG, 1975.

Barel Y., La quête du sens. Paris : Seuil, 1987.

Barel Y., Le paradoxe et le système. Grenoble : PUG. (re-éd.), 1989.

Castoriadis C., Complexité, magmas, histoire. In Système et paradoxe. Paris : Seuil, 1993.

Sallaberry, JC., Complexité : jalons pour une définition, Ingénierie cognitique, 2021

https://www.openscience.fr/Complexite-jalons-pour-une-definition

[1] L’idée de co-engendrement des éléments et de la forme naît de la collaboration entre Barel (1975, 1987, 1989) et Castoriadis (1993). L’idée est que la polis (la Cité) « est impossible sans les politai — les citoyens — lesquels, pourtant, ne peuvent être fabriqués que dans et par la polis. » C’est l’exemple de l’Athènes du Ve siècle avant Jésus Christ. Mais le phénomène est similaire pour les nouvelles cités qui émergent en Occident autour de l’an mille. Le bourg libre est inconcevable sans les proto-bourgeois, qui sont inconcevables en dehors du bourg (cf. Sallaberry 2021).