Claire de Saint Martin a le plaisir de vous annoncer la soutenance de son HDR, « Des dispositifs socio-cliniques institutionnels pour penser l’inclusion : de l’empan liminal à la liminoïdité » le vendredi 2 juin à 13h30 à l’Inspé Bourgogne d’Orléans, devant le le jury suivant :

– Patricia Bessaoud-Alonso, Professeure en sciences de l’éducation et de la formation, Université de Limoges (rapporteure)

– Alain Blanc, Professeur de sociologie, Université Grenoble Alpes (rapporteur)

– Gilles Monceau, Professeur en sciences de l’éducation et de la formation, CY Cergy Paris Université

– Sébastien Pesce, Professeur en sciences de l’éducation et de la formation, Université d’Orléans (garant)

– Silvia Tedesco, Professeure titulaire, Institut de Psychologie de L’Université Fédérale Fluminense à Rio de Janeiro, Brésil

– Jean-François Thémines, Professeur en géographie, Inspé de Caen

– Marie Toullec, Maîtresse de Conférences, HDR en sciences de l’éducation et de la formation (rapporteure)

Le fil rouge de ce travail consiste à analyser mes implications pour caractériser mon identité d’enseignante-chercheuse-praticienne dans le champ des sciences de l’éducation et de la formation.

Ce parcours met en exergue l’évolution de mes choix épistémologiques et méthodologiques par la façon dont je contribue à enrichir la socio-clinique institutionnelle.  Je précise ainsi le choix de la « recherche avec » et justifie l’importance de la posture politique du chercheur en sciences de l’éducation et de la formation tout en affirmant la richesse de la multiréférentialité dans la production de connaissances.

Mon parcours scientifique m’a progressivement conduite à travailler en immersion sur les terrains, ce qui définit aujourd’hui ma pratique. La question de la place du chercheur devient alors centrale et le rapport entre l’individuel et le collectif caractérise ma démarche.

Ce parcours m’a conduite du champ scolaire au champ associatif. L’objet central de mes recherches consiste à repérer les contradictions de l’inclusion pour en dégager les obstacles et les richesses. C’est ainsi qu’après l’avoir étudié dans le champ scolaire, je me suis intéressée à la pratique théâtrale dont j’ai postulé, qu’en tant que pratique collective choisie, elle était particulièrement pertinente pour étudier ces contradictions.

J’ajoute progressivement le concept de liminoïdité à celui de liminalité pour conceptualiser l’empan liminal, outil d’analyse des pratiques inclusives. La liminoïdité permet de considérer la force instituante de lieux de formation et de création artistique, par leur créativité et leur résistance en acte à un ordre social qu’ils dénoncent en creux. Elle participe alors à l’enrichissement du concept d’inclusion, en montre les limites, les contradictions, mais surtout les richesses. Ainsi, mon travail montre l’importance des pratiques artistiques collectives pour, d’une part participer à un monde plus inclusif, d’autre part enrichir la compréhension des enjeux institutionnels de l’inclusion.